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28.11.14

Petit déjeuner chez Courrèges, déjeuner au Café Blanc

Au Show Room

Petit historique de Courrèges en compagnie de Jacques Bungert, à la direction de la marque avec Frédéric Torloting depuis 2011.

Retour dans les années 60 à Paris. André Courrèges, ingénieur de formation, et Coqueline sont employés de la maison de couture de Cristobal Balenciaga. Ayant tous deux envie de changer la mode, ils quittent Balenciaga qui ne se reconnaît pas dans leur vision de la modernité mais leur apporte un soutien financier afin de les aider à développer leur propre projet.

Forts de leurs idées novatrices tant sur le plan de la couture que de la gestion d'une entreprise, ils font rapidement de Courrèges un succès, en particulier aux Etats-Unis. André Courrèges n'hésite pas, par exemple, à habiller ses mannequins dans l'avion ou les promener dans Manhattan vêtues de leurs tenues colorées afin d'éviter un défilé classique et coûteux. L'histoire voudra qu'à cette occasion, un restaurant refuse l'entrée aux modèles vêtues de tuniques sur un pantalon, encore très mal vu sur les femmes. Qu'à cela ne tienne, le créateur fait retirer les pantalons et les minis sont lancées ! Il libère la femme et la mode.
Au milieu des années 60, le succès est fulgurant, Courrèges est adoubé par la presse du monde entier, en particulier en France à la suite d'une emblématique couverture du Elle en 1965. Au cours de la décennie suivante, la marque, plus puissante que Dior et Chanel, aura jusqu'à 160 boutiques dans le monde.
Visionnaire en couture (la passion pour l'architecture d'André façonne les collections) comme en business, il crée son site de production à Pau pour y lancer une ligne "couture-futur" où le vêtement est fabriqué en terme de design, et où l'artisanat et l'industrie se rejoignent.

Diffusée par le biais de nombreuses licences, la maison Courrèges est cédée dans les années 80 à un groupe japonais, alors que la maladie touche son créateur.
Pendant 15 ans, l'esprit de la marque se perd dans une sur-expansion et un sur-développement. La famille parvient à en reprendre le contrôle et redevenir propriétaire en 1994. A sa tête, Coqueline recadre et assainit patiemment la commercialisation, puis lance le re-développement. Le stylisme est confié à Jean-Charles de Castelbajac.

Dix ans plus tard, souhaitant se retirer, elle cherche un repreneur qui saura comprendre l'essentiel tout en propulsant Courrèges dans le futur.
En 2009, n'ayant toujours pas trouvé la personne idéale, elle prend contact avec Jacques Bungert et Frédéric Torloting à la suite d'un édito publié par eux dans Madame Figaro. Amis de longue date et co-entrepreneurs à la présidence de Young & Rubicam, ils échangent et se lient d'amitié avec Madame Courrèges. A leur propre surprise, elle les choisit pour reprendre sa maison de couture.
Ils se lancent en 2011, pour les 50 ans de la marque.











Leur volonté est actuellement de réveiller la belle endormie en puisant dans les forces vives de l'entreprise, puis la redévelopper. Un nouveau Courrèges est né, respectant le style vitaminé originel sans le copier.
Les codes intemporels sont retravaillés par l'équipe de stylisme. Le tissu reste au centre de la création, et l'esprit coloré optimiste haut en couleurs reconnaissable entre mille perdure.

La marque s'ouvre aujourd'hui à toutes les femmes qui peuvent s'habiller en Courrèges à tout moment de la journée. Les parfums cultes (Empreinte, Courrèges In blue, Eau de Courrèges, ...) et leurs flacons emblématiques sont remis en vente, accompagnés d'un petit nouveau : le Blanc de Courrèges.

La Boutique

Aujourd'hui recentrées sur l'immense boutique de la rue François-1er, les ventes progressent de façon significative. Les accessoires s'associent aux vêtements, chacun se mettant en valeur mutuellement.

Dans la vitrine, les nouveautés s'exposent, tels des tableaux contemporains, tout en étant faciles à porter et d'une tenue parfaite.

Un deuxième magasin vient d'ouvrir ses portes Rive Gauche et un redéploiement a l'étranger est doucement envisagé.

Le Pop Store Courrèges

Un pop store très design tout neuf, à quelques mètres sur la droite, accueille les accessoires et attire une clientèle plus jeune et plus vaste.

La couleur est bien évidemment de mise, les matières sont innovantes et la gamme présentée est très large, de la papeterie aux lunettes en passant par des bijoux très fun et abordables.



Pop'line, la poupée mascotte du Pop store Courrèges est proposée en modèles uniques selon l'inspiration de l'atelier. Les clientes en raffolent.
Le Café blanc

Enfin, le Café blanc ouvert par Marie Courrèges, la fille des créateurs, a redéfini sa carte avec Alain Ducasse pour proposer une restauration sur place ou à emporter, fraîche, de qualité, à prix plutôt légers pour le quartier. La déco douce et féminine est très moderne, très Courrèges aussi.


Salades, sandwiches, préparations, plats chauds, desserts et boissons, du petit déjeuner au goûter.




Le Livre collector

Superbe livre-objet, "Courrèges" présente le travail du couturier à partir de 1961, et s'appuie sur de multiples techniques et de multiples supports. Il expose plus de 100 photos de grands noms tels Helmut Newton ou Jacques-Henri Lartigue, des textes d'Erik Orsenna, des dessins du couturier, ses projets, sur 224 pages. Présenté par son éditeur Xavier Barral à 420€ en 2008, il atteint aujourd'hui jusqu'à 1400€ d'occasion ! 


Vous l'aurez compris, la saga Courrèges s'appuie sur son passé pour entrer dans le futur.

Rendez-vous en ligne sur Courrèges.com, sur la page facebook Courrèges Paris.
Et à Paris 40 rue François 1er et 17 rue de Sèvres.