Passons tout de suite sur les idées reçues : l’œuvre de Roy Lichtenstein est très loin de la BD, et s'il peut être considéré comme représentant du pop art, ses créations vont bien au delà.
L'exposition majeure présentée au Centre Pompidou montre les nombreuses techniques utilisées par l'artiste (peinture, sculpture, gravure, sur toile, sur tôle, sur plexi, sur céramique, plastique, émail, bois, bronze, papier, acier, laiton, verre...!). Il explore les formes, les matières, le mouvement, le reflet, la perception.
L'expo fait le point, justement, sur les techniques de réalisations propres à Lichtenstein, où l'on constate qu'elles sont issues d'une réflexion pointue, patiente, limite obsessionnelle. Il parvient à dépasser le clivage entre la peinture et la sculpture, à abstraire l’œuvre et son sujet.
L'accrochage prend pied sur les œuvres les plus connues (affiche & premières salles), pour s'en libérer peu à peu.


Sa vision de l'art à travers les époques surprend par son recul et son sens de l'humour, n'empêchant aucunement l'admiration, mais pouvant être pas ou mal interprétée. Ses références sont nombreuses et variées : Matisse, Picasso, Warhol bien sûr, mais aussi Monet, Léger, Brancusi, de Kooning, Hokusai. Personnelle ou inspirée, en fait l’œuvre de Roy Lichtenstein est profondément artistique et fait preuve d'une grande culture.

Dans le magazine Beaux-Arts hors-série (9,5€), les photos de son atelier prises par Laurie Lambrecht montrent cet incroyable travail de préparation et de réalisation en plusieurs étapes, rendant justice au travail de toute une vie.

Jusqu'au 4 novembre 2013 à Beaubourg. Réservez votre billet pour éviter les files d'attente.
Cliquez ici pour visiter le site de la Roy Lichtenstein Foundation : riche, beau et drôle à la fois.
Juste pour le plaisir, les toits de Paris à la sortie de l'expo :
+ Un clin d’œil barcelonais :