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Diana Vreeland, le film, “The eye has to travel”


Mardi, 14h sur les Champs-Elysées. Quelques 10 femmes dans une salle XXL toute de cuir vêtue. La salle, pas les femmes, qui ne semblent vraiment pas fashion fictims.

Sous nos yeux se déroule la vie unique, extraordinaire de Diana Vreeland, en particulier ses années à la tête éditoriale de Harper’s Bazaar et du Vogue américain, puis, à presque 70 ans, consultante au Costume Institute du Metropolitan Museum de New-York. 

En voici la bande-annonce :


Diana Vreeland a traversé le XXIème siècle, beaucoup vu, beaucoup connu, et surtout, elle a imprimé sa marque dans l’histoire du style.
Car pour elle, la mode va plus loin. Sa mode enrobe les arts et les artistes, les pays et les gens, toutes les époques mélangées. Seuls comptent l’ouverture d’esprit, la nouveauté, les personnalités et son intuition qu’il faut toujours aller plus loin.

Connue surtout pour son caractère (elle est l’ancêtre de Miranda Priestly), ses excentricités et ses dépenses professionnelles pharaoniques, elle se révèle touchante, visionnaire, et d’une allure incroyable. Avec en prime une immense joie de travailler, une très grande confiance en elle (son nom de jeune fille signifie « j’ose » en gaélique), un sens de l’humour contagieux, une énergie folle et la ferme intention de rester jeune jusqu’à la fin de sa vie. Ce qu’elle fit. Son seul ennemi, pour elle-même et pour ses lecteurs, devient son cri d’alarme : « bloody boring !! ».

Le film mélange interviews, témoignages, et documents, portés par la voix impérieuse de Diana Vreeland. De très nombreux artistes et personnalités traversent sa vie : ceux qu’elle a côtoyés, ceux qu’elle a découverts, conseillés, ou mis en avant. En vrac : Buffalo Bill, Coco Chanel, Wallis Simpson, Jackie Kennedy, Barbara Streisand, Mick Jagger, Audrey Hepburn, Lauren Hutton, Lauren Bacall, Anjelica Huston, Ali McGraw, Cher, Twiggy, David Bailey, Richard Avedon …………
Seule grande absente du film : Anna Wintour aurait pu donner son avis sur l’héritage … encombrant peut-être. Les époques changent : pour Diana Vreeland, le « december issue » de Vogue était le plus important de l’année, axé sur le rêve et le merveilleux comme un cadeau à ses lecteurs. De nos jours, le « september issue » cristallise les idées et les envies à l’heure de la rentrée et des défilés. Record battu cette année, le Vogue US de septembre dépassait les 650 pages.

Mot du début, mot de la fin : selon l’anglo-américaine Diana Vreeland, pour avoir le sens du style il faut être … née à Paris. Bien sûr, c’était son cas !

Pour compléter, lisez « The eye has to travel », le livre de la réalisatrice paru en 2011, "DV", l’autobiographie de Diana Vreeland parue en 1984 (les deux malheureusement en anglais seulement), visitez le site dianavreeland.com ainsi que celui du film : dianavreeland-film.com. Pour commander le film enfin sorti en DVD, cliquez : Diana-Vreeland-Eye-Has-Travel.

A voir également absolument, le film de « The september issue » (2009), ou la vérité sur la mode d’Anna Wintour. Passionnant. Il est sur amazon à moins de 10€. Ci-dessous, la bande-annonce :


Si vous aussi avez adoré « Le diable s’habille en Prada », vous trouverez de nombreux détails dans le livre éponyme de Lauren Weisberger, ancienne assistante d’Anna Wintour à Vogue.

Diana Vreeland pensait que l’intérieur se voit à l’extérieur.
La mode n’est pas que frivole, la mode est aussi un art et un business super sérieux.
N’en doutez plus.