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25.11.25

La Crown Reserve : rendez-vous à l'intérieur de la Statue de la Liberté !

 Dans ma "bucket list" new-yorkaise se trouvait depuis longtemps cette visite :
la découverte intérieure de l'emblème de la ville.


New York Battery Park, midi.
Après avoir récupéré son billet au Clinton Castle, c'est une joie de fixer à son poignet le ruban rose puis de sauter dans le premier bateau pour rejoindre Liberty Island.
Au dos de la statue, un accès est réservé aux titulaires du billet "Crown Reserve".
Clin d'oeil : une petite statue de Gustave Eiffel sa tour à la main rappelle la filiation entre le monument américain et le monument parisien.


Après s'être débarrassé (obligatoirement) de tout sac et des manteaux souhaités dans les lockers, il est temps d'entrer dans le piédestal de la statue. L'espace est grand, moderne, il y a peu de monde comparativement au reste de l'île. Des visiteurs ressortent le sourire aux lèvres, des familles s'engouffrent vers l'escalier précédés d'enfants surexcités. C'est parti pour 176 marches vers le haut du piédestal. Des "fun facts" et informations sur la statue émaillent l'ascension. Par exemple : elle bouge de trois pouces en cas de vent fort. Idéal à savoir quand justement il y a beaucoup de vent et que l'on débute la montée...



En haut du piédestal, l'accès à une terrasse permet de profiter d'une vue idéale sur la skyline de Manhattan.


Jusque-là, l'ascension était assez longue mais aisée, l'escalier large. Puis la magie commence : le visiteur arrive dans la statue elle-même. Il y a là un côté "backstage" aussi satisfaisant (on se trouve dans la Statue de la Liberté, tout de même) que saisissant : au coeur de la structure monte de façon vertigineuse un immense escalier en colimaçon. Ceux qui grimpaient en courant dans le piédestal se calment soudain ...




Malgré une certaine appréhension, j'ai ressenti une joie incroyable d'être au centre du squelette Eiffel dont le style et les matériaux sont reconnaissables, de voir des jointures par rivets du cuivre de la "robe" dessinée par Bartholdi dont les plis nous entourent, de mesurer la dimension des rivets fixant la statue au piédestal.




Entre les matériaux et l'éclairage, se créé un espace presque en noir et blanc, mélange d'aspect moderne dû à la structure métallique, et fantomatique créé par les bruits de pas sur les marches, le souffle des visiteurs.


J'abandonne à regret mon bracelet Crown Reserve dans la corbeille pour entamer la suite de la montée. 



146 nouvelles marches, étroites, de plus en plus hautes, nous mènent jusqu'en haut. Nous apprenons avec soulagement qu'aucun croisement avec les visiteurs redescendants n'aura lieu. Pendant la montée, s'il est tentant de faire de petites pauses dans les espaces aménagés, la vue vers le bas est de plus en plus impressionnante - la statue fait plus de 45 mètres. Bien entendu l'escalier en colimaçon tourne non-stop, le souffle est de plus en plus court et la tête tourne un peu elle-aussi. 


J'essaie de ne pas monter trop vite, de profiter, faire des photos et filmer la montée, mais une certaine frénésie pousse à avancer vite, vite, vite. Petit "balcon" à 74 marches de la couronne, puis c'est reparti. L'espace autour de l'escalier devient très étroit, je suis tentée de toucher les parois du bout du doigt mais préfère me concentrer vers l'arrivée.





La structure sous la tête de la statue, est arrondi, parsemé de vaguelettes de métal, truffé d'appareils et gardé par une personne à l'entrée de la passerelle et une autre à la sortie (relayées régulièrement). Deux-trois visiteurs accèdent à la plateforme aménagée derrière les vitres de la couronne.



C'est vraiment très chouette d'être là, derrière les ouvertures arrondies reconnaissable entre mille. La vue est dégagée, mais ce n'est pas l'essentiel car Lady Liberty étant orientée vers la mer, Manhattan se trouve sur le côté. Par contre, en dirigeant son regard vers le haut, on voit bien, juste au dessus de nous, le bras, et la célèbre flamme. 




À cet endroit, je peux confirmer que l'on sent très nettement la statue osciller sous le fait du vent ...

Après quelques photos, il est temps de redescendre pour s'apercevoir que cette phase de la visite est bien pire que la montée. J'avoue avoir descendu chaque marche après l'autre, sans lâcher la rampe. C'est vraiment impressionnant, en particulier au début.


Mais quelle aventure ! J'en rapporte des souvenirs XXL que je ne suis pas près d'oublier.
💙

🎟 Une visite à réserver plusieurs semaines à l'avance sur cette page du site officiel nps.gov/stli
Astuce : les créneaux de l'heure du déjeuner sont moins demandés.